Je ne vous fais pas le résumé du premier épisode de la route des Grands Crus de Bourgogne !
« Y a pas marqué netflix là ! » s’écrie le blogueur en pointant son front avec son index.
Oui parler de soi à la 3ème personne, ça fait du bien parfois…
Bon ok , au moins un lien vers l’épisode 1 de la Route des Grands Crus.
SUBJUGUÉ !
Pierre est subjugué par l’apparition d’une jeune femme habillée d’une robe jaune d’or. Élégante et naturelle, elle semble traverser la salle de légèreté comme effleurant le parquet de chêne à chaque pas. Elle vient combler une grande tablée, une troupe de saltimbanques qui mêlent histoires, rires et chansons.
Intrigué, Pierre tend l’oreille tout en déchiquetant son coq. Il apprend que dans quelques heures certains se rendent à Pommard, et d’autres à Volnay. Il comprend au travers de quelques échanges que cette troupe est en réalité une équipe de vendangeurs.
Au départ de la troupe, Pierre est envahi d’un sentiment qui lui est étranger. Cet homme flegme et austère déborde de curiosité pour la jeune femme à la robe dorée. Il ressent le besoin mystique de la retrouver. Presque à en oublier Ariafar et sa quête de richesse.
Prochaine étape : Volnay
Volnay sur la côte de Beaune
Sur la Côte de Beaune, Pierre franchit tous les cols un par un et rejoint Volnay qui repose contre la montagne du Chaignot. Il retrouve la fine équipe de vendangeurs. Du moins une partie d’entre eux.
Ici ça fourmille, ça se penche et ça bosse !
Un sécateur et un seau à la main, les cueilleurs effeuillent la vigne, coupent et trient les grappes. La mécanique est huilée. On assiste à un balai, une sorte de danse chorégraphiée.
Ils se déplacent, s’accroupissent, effeuillent, coupent et se relèvent. Les seaux se remplissent puis les porteurs prennent le relais.
Le chef d’équipe s’approche de Pierre et lui demande :
« Eh toi le grand, Vingt dieux, qu’est-ce tu fous là ? »
Pierre lui explique qu’il est tombé sur eux par hasard et que leur « chorégraphie » l’a intrigué.
C’est vrai que Pierre est intrigué.
Ça fait même bizarre de le voir comme cela. S’intéresser autant à quelque chose. Étrange, vous ne trouvez pas ?
Le « chef d’orchestre » lui propose de se joindre à eux. Robert un des porteurs n’est pas en forme et Pierre est de « bonne taille » comme on dit.
Le grand timide s’intègre donc à la troupe. Et vous n’allez pas me croire !
Ça lui plait !
Lutter dans cette équipe. Porter des centaines de kilos de raisins. Marcher dans ces vignes. Ressentir cet esprit d’équipe, les blagues graveleuses de ces nouveaux collègues… Les chansons, les douleurs au pied, tout se mélange, mais ça lui plait …
Ça lui plait !
C’est la première fois qu’il se sent faire partie d’un tout.
LA CAMARADERIE !
VOLNAY – COTE DE BEAUNE – La route des Grands Crus
Le Volnay c’est la finesse. Cette appellation transpire de féminité. Une délicatesse et un bouquet dévastateur. De couleur rubis, ses arômes vous séduisent sur des notes de violette et de groseille. Cette appellation vous offre, jeunes impatients, la possibilité de le déguster précocement.
Volnay – Vaudoisey Faivre
Si j’oublie de vous parler de ce vin, je vais prendre un taquet derrière le crâne… Mon épouse est sans pitié lorsqu’il s’agit de se remémorer notre mariage. Et ce vin a participé à la fête. Un vin rouge délicat, qui bien que modeste, fait forcément partie de ma sélection. Un vin léger, délicat et sensuel.
- Cépages : Pinot Noir
- Teneur en alcool : 12%
- Tarif autour des 20€
- Pour accompagner : Fromage, Viandes
C’est la fin de la journée, Pierre est lessivé. Mais bien !
Il a appris que la jeune femme s’appelle Hélène. Elle travaille sur Pommard ces derniers jours.
Vous l’aurez compris, voilà la prochaine étape.
Dès le lendemain, et après une bonne nuit festive en compagnie de ses nouveaux (et premiers) amis…
Pierre s’élance sur sa nouvelle quête.
Pommard – Une poigne de fer dans un gant de velours.
Sur la Côte de Beaune, juste après Volnay, Pierre traverse les alluvions et sols calcaires pour arriver sur Pommard. Les lieux respirent la tradition. Les ducs de Bourgogne et l’abbaye de Citeaux ont, jadis, marqué l’endroit au fer rouge. Les vignobles sont entièrement façonnés de Pinot Noir.
Hélène est là !
Elle rayonne au milieu de la scène ! C’est la star de ce nouveau spectacle. Pierre prend place dans la même rangée. Aujourd’hui il est cueilleur. Mais auprès d’elle il se sent roi. Encore une fois cette ambiance de travail lui plaît. Il côtoie cette fille et le courant passe bien.
Elle brûle de passion pour le vin, les vignes et ce patrimoine. Pierre boit ses paroles sans modération.
Ca commence bien, n’est-ce pas ?
POMMARD – COTE DE BEAUNE – La route des Grands Crus
L’appellation Pommard (connue et reconnue) renferme 28 premiers crus. Les Epenots étant peut être le plus renommé.
Le Pommard a la réputation d’un vin puissant et viril. L’âge tempère quelque peu son caractère pour délivrer un vin incroyablement riche, mêlant délicatesse et force. Une poigne de fer dans un gant de velours. Un velours rouge profond, couleur rubis foncé.
Vous ressentirez aisément des arômes de fruits rouges (mûres, myrtilles ou prunes). Le temps lui apportera des sensations de cuir et de poivre.
Ce serait un crime de ne pas le laisser vieillir. Vous obtenez alors rondeur, délicatesse et force…
Pommard 1er Cru ‘Les Petits Epenots’ – Jean-Luc Joillot
Un vin rouge à l’attaque ronde et puissante, des arômes de fruits rouges, bien équilibré et une bonne longueur.
- Cépages : Pinot Noir
- Teneur en alcool : 13%
- Tarif autour des 30€
- Pour accompagner : Viande, gibier, volaille
Pierre et Hélène se sont trouvés. C’était écrit. Ils sont le YING et le YANG. Elle lui insuffle la passion qui manquait à son âme austère de vieux garçon. Il apaise un peu le feu de cette femme hypersensible.
Les prochains jours c’est REPOS.
« Pierre ! Ensemble on va découvrir les richesses de la route des Grands Crus » lui chantonne la jeune femme.
« Demain on s’arrête à Beaune, puis Corton, puis on attaquera la côte de Nuit jusqu’à Dijon ! »
En avant ! Route sur Beaune. Ce voyage d’amoureux commence sous les meilleurs hospices auspices …
Beaune, un amour sous les meilleurs « hospices ».
Ils arrivent à Beaune, la capitale des vins de Bourgogne. Luxuriante, cette cité fortifiée est à couper le souffle. Au bras de la jeune femme, Pierre voit le monde sous un autre angle. Cette vieille ville aux allées pavées et aux bâtisses de pierres calcaires vous séduit en un battement de cils.
Que dire des hospices de Beaune, de l’Hôtel-Dieu et ses tuiles vernissées :
Beaune sur La route des Grands Crus
Outre la vieille ville inclassable, Beaune possède l’un des vignobles les plus vastes de la région. Au nord de la cité, les vins sont intenses et puissants. Au sud, ils sont plus souples.
Beaune 1er Cru Chouacheux – Louis Jadot
Un vin rouge délicat, avec une finesse aromatique rare. La bouche est tendre et d’une grande délicatesse. Parfum d’humus et de griotte.
- Cépages : Pinot Noir
- Teneur en alcool : 13.5%
- Tarif supérieur à 35€
- Pour accompagner : Viandes, poulet rôti, viandes en sauce
Nos deux héros profitent d’un très bon moment à Beaune. Le lendemain ils partent randonner sur la montagne de Corton le passage enchanté vers la côte de nuit.
Ils franchissent les cols et les versants de la Montagne de Corton qui réunit à table les villages d’Aloxe-Corton, Ladoix-Serrigny et Pernand-Vergelesses. Ce vignoble établit sur des altitudes variant de 250 à 340 mètres, érige un véritable amphithéâtre de vignes sans aucun pareil en Bourgogne.
Sublime !
Corton – Le passage entre la Côte de Beaune et la Côte de Nuits
Corton Grand Cru – Domaine Latour
Un vin habillé d’une robe rubis, au parfum de cerise et de réglisse. En bouche il est souple et ample. Une belle attaque aromatique et une grande longueur en bouche avec une finale épicée.
- Cépages : Pinot Noir
- Teneur en alcool : 14%
- Tarif environs 60€
- Pour accompagner : Bœuf bourguignon, Viande rôtie, reblochon…
Corton ! Là où la côte de Beaune se termine, et où la côte de nuits prend le relais.
Quelle est la différence entre la Côte de Beaune et la Côte de Nuits ?
En schématisant à gros traits, la côte de Beaune est fameuse pour ses chefs-d’oeuvre de vins blancs (Le paradis Blanc). Mis à part Corton, qui produit des vins puissants, les vins rouges de cette Côte sont équilibrés, discrets et raffinés.
Allez maintenant qu’on se connait bien, je me laisse aller à une petite confidence :
J’ai une petite …
Préférence pour les rouges de la Côte de Nuits …
Mais ne le dîtes à personne, surtout pas à Beaune … Ils vont m’en vouloir.
Les vigobles de la Côte de Nuits, que nos deux tourtereaux traversent maintenant, produisent des vins rouges puissants et masculins. Ils ont plus de mâche et de corps.
Que de grands noms, de Nuits St Georges en passant par Vosne-Romanée ou Romanée Conti…
Nuits-Saint-Georges sur la Côte de Nuits
Un vin rouge charpenté, corsé et puissant ! Il arbore une robe pourpre ténébreuse, intense avec des reflets mauves. Lorsqu’il est jeune, vous serez séduit par ses arômes de cerise, de réglisse, et de cassis. Vous l’apprécierez encore plus à maturité sur le cuir et la truffe.
Nuits-Saint-Georges – Chanson
Une robe sombre, des arômes de fruits rouges, d’épices et de sous-bois. Dense et volumineux ! Une bonne longueur…
- Cépages : Pinot Noir
- Teneur en alcool : 13%
- Tarif environs 55€
- Pour accompagner : Viandes blanches ou rouges, époisses , Citeaux
Vous en redemandez ?
Gourmands !
Vosne-Romanée – La route des Grands Crus
Vin puissant, tannique mais velouté, le Vosne-Romanée est charnu et épicé.
Vosne Romanée – Domaine Robert Sirugue
Un vin empli de fruits rouges, de sous-bois. Minéralité, jolis tanins et puissance, ajoutez à cela une belle longueur !
- Cépages : Pinot Noir
- Teneur en alcool : 13%
- Tarif environs 60€
- Pour accompagner : Bœuf bourguignon, Viande rôtie, reblochon…
Encore ?
Vous en voulez encore ?
Il va falloir sortir le portefeuille !
Vougeot, son château et pas que … sur la route des Grands Crus
Si je vous dit « Vougeot » ?
Facile ! Vous pensez tout de suite au fameux Clos de Vougeot. Mais ce village vous propose d’autres vignes superbes. Depuis le XIIème siècle, l’abbaye de Citeaux expertise le travail de la vigne. Vougeot en est un résultat superbe !
De nuances violines et pourpres, vous ressentez des arômes de violette et de fruits rouges. Laissez-le un peu tranquille dans la cave et vous obtiendrez des saveurs de sous-bois, de truffe. Le Vougeot allie solidité, corps et délicatesse.
Des goûts de luxe le bougre !
Oui encore une fois, comme pour le Corton, le Vosne-Romanée, ou le Romanée-Conti, on est sur des bouteilles très très très … chères.
Ce n’est pas à la portée de nous autres pauvres mortels.
Je partage uniquement des bouteilles que j’ai pu goûter. Des bouteilles « accessibles » sans casser 3 PELs … (même si en Bourgoge, ça pique forcément …)
Vougeot 1er Cru ‘Clos de la Perrière’ Monopole – Domaine Bertagna
Un vin fin, boisé, les tanins sont bien intégrés. Une très grande longueur en bouche. Je ne peux le comparer avec les Clos Vougeot Grands Crus car je n’ai pas eu la chance de goûter. Mais ce Vougeot-là, c’est sûr, il vaut le détour !
- Cépages : Pinot Noir
- Teneur en alcool : 13%
- Tarif environs 75€
- Pour accompagner : Gibier, Volaille …
En sortant de Vougeot direction Dijon, Pierre et Hélène font une halte à Chambolle Musigny vers les Amoureuses.
Encore des 1ers crus inaccessibles 🙃
Le vent se met à souffler, à tourbillonner. Un éclair terrible dans le ciel !
Que se passe-t’il ? Me direz-vous.
A votre avis ?
Un petit indice …
Qui a commencé l’histoire et a subitement disparu COMME PAR MAGIE ?
Dans le mile ! Ariafar apparaît !
Il vous avait manqué, pas vrai ?
Hélène, surprise, se blottit contre Pierre.
« J’apparRRrrrais pile poil sur les terres des AmourRRreuses ! » Lance le génie en Roulant les R
« Parce que c’est ce qu’il te manquait PierRRrot : une Amoureuse ! »
Pierre hoche de la tête.
Tout est clair.
Son vœu de fortune est exaucé. Il voulait fortune, il l’a obtenu. L’amour de cette jeune femme, la passion du vin et des vignes. Il n’est plus le même homme. Un homme d’amour, un homme de passions, est un homme fortuné.
Main dans la main, Pierre raconte son incroyable histoire à Hélène sur le chemin de Dijon, la capitale des Ducs de Bourgogne.
Ariafar est libre. Il se rend sur les vignes du « Grand Cru Oublié » et retourne à la terre.
Chouette histoire ! N’est-ce pas ?
Mais ce n’est que le début de nouvelles aventures …
Tadaaa !!!